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Cérémonie de la J. N. R.
Retour sur la cérémonie de la Journée Nationale de la Résistance au monument aux morts
Voici le discours de Mme le Maire :
"Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la bravoure, l’héroïsme d’anonymes qui, en des temps sombres de notre nation, ont su trouver au plus profond d’eux la force et le courage de résister à l’envahisseur nazi. Le plus souvent, avec peu de moyens, parfois même, seulement avec de l’entraide, de la solidarité et cette conviction inébranlable, que, quel que soit le sacrifice, il faut réussir coûte que coûte à battre l’ennemi.
Nous sommes donc réunis pour leur rendre hommage, certes, mais nous sommes aussi ici, pour continuer de faire perdurer leur mémoire. Continuer de transmettre leur histoire, notre histoire. Ils sont les acteurs, les artisans d’un monde libre. Ils nous l’ont légué et nous nous devons de le défendre et de le protéger.
C’est dans cet esprit, que l’exposition « La Résistance » actuellement ouverte au public en mairie depuis le 8 mai, a été créé. Elle a été présentée pour la 1ère fois à nos anciens lors de la semaine bleue l’année dernière, dans le cadre des 80 ans de la création du conseil national de la Résistance. Elle a ensuite été exposée durant 2 semaines en avril dernier au collège Jean Macé pour être intégré dans le programme scolaire de nos jeunes collégiens.
Nous voulons saluer ce soir et dire aux hommes et femmes, Résistantes et Résistants portois : nous mettons en lumière votre action ! Même s’ils ne sont plus là pour l’entendre, certaines de leur famille sont là.
Particulièrement celle de Mr René Ladet, nous poursuivons le travail de mémoire de votre père.
Nous transmettons toute la force de ces témoignages et toute la gravité de leurs engagements. Sur la quatrième de couverture de son ouvrage « Ils ont refusé de subir », on peut lire cette volonté de transmettre aux générations futures je cite « afin qu’ils découvrent et comprennent comment et pourquoi d’autres jeunes sont devenus des Résistants ; pourquoi des femmes et des hommes ont fait le sacrifice de leur vie, pour qu’ils soient aujourd’hui LIBRES. »
Car, « quand un ancien résistant disparaît, c’est une page arrachée à l’Histoire.
Aussi il faut continuer, aller au-delà du geste ou du discours essentiellement commémoratif pour en arriver dans les esprits et les faits au regroupement authentiques représenté par la Résistance, au dépassement de l’histoire de chacun, à la synthèse des valeurs universelles et humaines de liberté, de fraternité, de paix, de progrès. Alors qu’aujourd’hui, dans de nombreux pays, la liberté est bafouée, que la violence et les tortures sont monnaie courante aux lieux et place de la négociation et de la tolérance, que des théories racistes et fascistes renaissent, que la guerre sévit dans le monde, souvenons-nous du passé ».
Oui souvenons-nous de notre passé !
Souvenons-nous aussi et surtout de ceux qui l’ont façonné. Rappelons-nous d’eux et des propos qu’ils tenaient alors. Comme ces phrases que je viens de vous lire, car, ces mots que vous venez d’entendre, ne sont pas d’aujourd’hui, mais de 1992 il y a 32 ans déjà, prononcées par René Ladet. Outre le fait qu’elles sont tristement d’actualité, elles doivent avant tout nous éclairer sur une chose essentielle : que cette transmission de la mémoire doit être vive et quotidienne. Cette mission est incontournable. Nous nous devons, sans relâche, faire ce travail de sensibilisation et d’information en s’adressant à toutes les générations.
Comme l’a dit Jean Guy Pinède, alors maire de Portes-lès-Valence lors d’une commémoration en 1995 : « Il ne faut pas oublier cette période où Portes et ses enfants ont su museler cette bête immonde (…) »
Vive la France, vive la Paix, vive la Liberté. Merci à vous tous."
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