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Commémoration des 7 et 8 juillet 1944
Retour sur la commémoration du 78e anniversaire de la Tragédie des 7 et 8 juillet 1944
Retour sur la commémoration du 78e anniversaire de la Tragédie des 7 et 8 juillet 1944 qui a eu lieu sur le site de la Tragédie au dépôt SNCF suivi d'une cérémonie au square des Fusillés.
Voici l’intervention de Mme le Maire :
Mesdames et messieurs les Élus, anciens combattants, Porte-Drapeaux, sapeurs-pompiers, fidèles au devoir de mémoire, Portoises et Portois, chers amis,
Le 6 juin 1944, les alliés débarquent sur les côtes normandes. Cette offensive sans précédent introduit dans nos livres d’histoire le début de la débâcle allemande, le début de la fin de l’occupation nazie sur notre sol. La France, aux côtés des nations libres renoue avec la Victoire.
Mais l’été 1944, dans tous les territoires de France, dans nombre de villes et villages, dans des fermes, des habitations, des entreprises, dans la rue, nos concitoyens subissent l’escalade de la violence, des exactions perpétrées par les militaires nazis à l’encontre du peuple français.
Et la liste est longue, interminable…
Assassinés, fusillés, torturés, brulés vifs, déportés, les sévices et les actions meurtrières sont innombrables et odieux.
Militaires, civils, résistants, hommes, femmes, enfants, vieillards, pas une seule frange de la population n’est épargnée.
Du nord au sud de l’est à l’ouest chaque contrée de France a aujourd’hui gravé sur sa pierre le nom de proches massacrés pendant cette période.
Chez nous, à l’été 1944 la résistance reste active et œuvre toujours à l’effort de guerre. Dans un énième attentat dans la nuit du 6 au 7 juillet 1944 qui a pour but d’entraver les moyens d’acheminement de l’ennemi, 3 cheminots français meurent après une longue agonie dans les décombres du bâtiment administratif SNCF détruit par une bombe artisanale. Albert Benzo, Gabriel Prévost, et Victor Kuhn. Les nazis, après avoir sortis leurs camarades, 10 cheminots allemands tués, interdisent l’accès au site aux secours durant 10 longues heures.
S’ensuit alors une vengeance atroce. Trente hommes provenant du Fort Montluc à Lyon sont alignés contre le mur du dépôt et exécutés puis laissés là dans le sang et la boue. Ils étaient des civils, des résistants, des adolescents, des pères, des grands pères, des vies détruites.
Cette commémoration de la tragédie des 7 et 8 juillet 1944 de Portes-lès-Valence est certes locale, très chère au cœur de notre ami Gérard Prévost, mais d’une importance capitale pour nous tous. Elle permet de mettre en lumière la fureur d’une armée sans âme et sans honneur à l’encontre de notre peuple et qui a perduré bien au-delà du débarquement allié sur notre sol.
Et le devoir que nous avons, la volonté que nous nous devons de maintenir, est de chaque année nous regrouper pour nous recueillir sur ces dizaines de victimes. Ce mur des fusillés est LA marque au fer rouge faite sur notre commune, pour que l’on n’oublie jamais, que l’on interpelle les jeunes générations qu’ici, à Portes-lès-Valence, l’effroyable a eu lieu. Des hommes ont été exécutés froidement, lâchement.
Ce soir je salue le comité d’entente des anciens combattants de leur initiative, que la Municipalité soutient pleinement, pour que plusieurs matinées dans l’année une permanence soit assurée afin de permettre à tout visiteur de connaître l’histoire, notre histoire, son histoire, celle d’un peuple qui a été opprimé, massacré mais qui a su se relever.
Vive la Paix, vive la Liberté, vive la France, vive la république et vive Portes lès valence.
Merci de votre attention.