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Géologie, faune et flore

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Rubrique : Cadre de vie
A Portes, depuis le lit majeur du Rhône jusqu'au plateau de La Houppe, on compte 5 terrasses successives s'étageant à 10 m, 15 m, 20 m, 40 m, 65 m, au-dessus du Rhône à l'étiage .
Le point le plus bas de la commune est à l'altitude de 95 m, le plus élevé à 171 mètres.

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De 95 à 171 m...

PORTES est situé dans la plaine de VALENCE ; Cette petite plaine, qui s'étale sur une largueur de 15 kilomètres entre le rebord brusquement surélevé du Massif Central et la retombée des derniers contreforts des Alpes, est, en réalité découpée en plateaux étagés, séparés nettement les uns des autres par des talus inclinés.
Sur le territoire de Portes, depuis le lit majeur du Rhône jusqu'au plateau de La Houppe, on compte 5 terrasses successives s'étageant à 10 m, 15 m, 20 m, 40 m, 65 m, au-dessus du Rhône à l'étiage (niveau des basses eaux). Le point le plus bas de la commune est à l'altitude de 95 m, le plus élevé à 171 mètres.

Le travail du Rhône...

L'énorme accumulation de galets, graviers et sables qui constituent presque partout le sous-sol de Portes, indiquent clairement que ces terrasses proviennent de l'activité du Rhône. Chaque niveau correspond à un ancien fond de vallée. Le Rhône s'est donc enfoncé dans ses alluvions et les niveaux les plus élevés sont les plus anciens. Ils datent de la première moitié de l'ère Quaternaire et sont donc vieux de plusieurs centaines de milliers d'années....

Si l'on compare ces dépôts anciens avec les sables gris que le Rhône actuel dépose sur ses berges, il faut bien admettre que le Rhône ancien avait un courant plus fort. La pente des terrasses est d'ailleurs supérieure à celle de la vallée actuelle le débit aussi devait être plus fort, mais, bien entendu, il ne remplissait entièrement sa vallée qu'au moment des grandes crues, le reste du temps il décrivait comme maintenant des méandres entre les alluvions....

Ces galets et graviers proviennent de blocs arrachés aux Alpes les plus durs sont en quartzite blanche ou beige on reconnaît facilement les gneiss à amphibole à leurs couches alternées vert foncé et blanches les granits s'altèrent plus facilement et forment des boules souvent friables où les paillettes de mica brillent comme de l'or. Les calcaires, fréquemment beiges, sont souvent riches en fossiles la plupart microscopiques l'eau de pluie en s'infiltrant dans le sol les dissout dans les niveaux supérieurs et entraîne le calcaire plus profondément où il formera par places un ciment naturel reliant les galets et les graviers....

Le sol, ou terre labourable, qui repose sur ces alluvions provient de leur lente décomposition il est essentiellement sableux : bien aéré, s'échauffant facilement, il est favorable aux cultures de printemps, mais il ne retient ni l'eau, ni les sels minéraux indispensables aux plantes et se dessèche très vite en été. La couche supérieure plus brune, entièrement décalcifiée, mais contenant un peu d'humus, se rapproche de la "terre de bruyère" ; d'ailleurs la bruyère pousse spontanément dans certains bois. La couche inférieure plus ocre, voire rougeâtre, est également décalcifiée mais enrichie en argile et oxydes de fer rouille et hématite, si elle est ramenée en surface par les labours ou la bêche, elle forme une terre devenant croûteuse par la sécheresse et particulièrement ingrate....

Les deux terrasses supérieures de La Houppe et des Lacs sont recouvertes d'une terre jaune, le lœss, beaucoup plus fertile, car elle est à la fois légère, fine et riche en calcaire. On y trouve de très petites coquilles de mollusques terrestres caractéristiques des climats froids. Cette terre a dû être apportée par le vent pendant les périodes glaciaires. L'épaisseur des alluvions est très variable, de 5 à 40 mètres ; elles recouvrent des marnes grises, vases marines déposées dans un golfe étroit qui remontait la vallée du Rhône jusqu'à Vienne à la fin de l'ère Tertiaire, 2 ou 3 millions d'années avant notre époque. Et celles-ci reposent sur la mollasse, ce grès calcaire qui a servi de pierre de construction dans toute la région; cette mollasse qui contient souvent des débris de coquillages marins s'est déposée dans un bras de mer plus large qui bordait les Alpes en formation il y a 5 à 10 millions d'années....

Par suite de cette disposition en terrasses, la plus grande partie du territoire de la commune est tout à fait à l'abri des inondations du Rhône ; par contre l'eau reste en profondeur et il faut creuser parfois plus de 20 mètres pour atteindre la nappe aquifère. C'est évidemment gênant pour les hommes, mais bien davantage pour les plantes dont les racines ne peuvent atteindre de telles profondeurs : la végétation est rapidement grillée par les chaleurs de l'été.

Une végétation variée

La végétation est à l'image du climat ; elle ne fait pas partie d'un paysage végétal bien caractérisé mais est formée par un mélange de plantes qui sont chacune à la limite de leur domaine normal. Les plantes méditerranéennes qui supportent bien la sécheresse de l'été risquent de geler en hiver ou d'être étouffées au printemps par les herbes à croissance rapide et les plantes de l'Europe tempérée qui supportent bien les froids de l'hiver risquent de sécher en été.

Aussi la végétation naturelle n'est pas luxuriante mais cependant variée. Les terrasses supérieures, plus fraîches grâce à leur couverture de loess portent des bois comparables à ceux de l'Europe centrale avec ses chênes sessiles, noisetiers, viornes et fusains ; Mais un cortège de plantes méditerranéennes résistantes au froid viennent s'y mêler, chênes-verts et micocouliers, au printemps elles s'égayent des corolles blanches trop vite fanées des cistes à feuilles de sauge et des grappes rosées de la Spirée Filipendule, en hiver les sous-bois sont décorés par les baies rouges des fragons aux tiges aplaties et piquantes.

Par contre, la bruyère à balais, la bruyère commune, le genêt à balais représentent la flore atlantique. Les terrasses moyennes sont plus pauvres et portent surtout des plantes méditerranéennes peu exigeantes comme le chêne blanc ou chêne truffier, le cerisier Mahaleb dont le nom arabe indique bien l'origine méditerranéenne, la garance, le chèvrefeuille étrusque ...

Dans la basse vallée, aux plantes habituelles le long des cours d'eau : saules et peupliers, viennent s'ajouter un grand nombre de plantes introduites depuis moins d'un siècle, mais parfaitement acclimatées comme l'érable du Canada, l'onagre bisannuelle, la verge d'or du Canada, L'herbe aux perroquets".

A FLORAISON PRINTANIERE (Forsythia, Deutzia, Lilas…)

La taille d'entretien : Elle a lieu en principe après la floraison. Elle consiste à supprimer les fleurs passées et à raccourcir les rameaux trop longs, afin de donner une végétation abondante aux nouvelles pousses, et de favoriser le développement de petits rameaux secondaires qui produiront les hampes florales de l'année suivante. La taille de rajeunissement : Elle est parfois réalisée tous les 2 à 3 ans durant l'hiver en période de repos végétatif pour éviter que les arbustes ne se dénudent à la base et deviennent trop élevés. Elle a pour objet de rabattre assez court les rameaux les plus forts pour qu'ils développent de nombreuses nouvelles pousses à la base.

A FLORAISON ESTIVALE (Buddleia, Mauve, Lagerstroemia, ...)

La taille a lieu durant l'hiver: les fleurs naissent sur les rameaux de l'année, et elles ne sont abondantes que si les pousses sont vigoureuses. La taille est généralement sévère et courte assurant un bon équilibre entre les différentes parties de l'arbuste. On supprimera très souvent les rameaux du centre pour favoriser la pénétration de la lumière et de l'air à l'intérieur de la touffe.

ARBUSTES A FEUILLAGE DECORATIF

La taille généralement sévère pour les espèces à feuilles caduques a lieu durant l'hiver.

L'irrigation

Ainsi les terrasses supérieures permettent la polyculture comme dans le reste de l'Europe, la basse vallée est favorable aux prairies et aux cultures maraîchères, mais la plus grande partie du territoire ne produit pas grand chose si on ne se donne pas la peine d'irriguer et d'améliorer le sol. Notons cependant que l'arrosage de ces terrains trop perméables pose des problèmes assez délicats car on risque de délaver le sol et d'entraîner les sels nécessaires aux plantes. L'augmentation du taux de nitrates dans la nappe phréatique est due à ce lessivage inconsidéré des sols couplé à un excès d'engrais azotés.

Contre le vent qui casse et dessèche, les haies de thuyas et de cyprès constituent les plus économiques et les plus efficaces brise-vent. Les agriculteurs portois auraient donc avantage à les utiliser plus largement à l'exemple de ce qui se fait en Provence.

Mairie de Portes-lès-Valence
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